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Tout ce que je peux donner... (Sylvie Corman)






Tout ce que je peux donner…

 

Lorsqu'on a un tempérament actif, et qu'on est habituée à une vie riche en événements et activités, cela fait tout drôle de se retrouver en stand by après un déménagement, une pathologie ou un événement grave qui nous écarte de nos habitudes.

La maladie m'a obligée à arrêter ma profession d'adjoint des cadres hospitaliers. Cette mise à l'écart de la société active m'a désappointée. J'avais le sentiment de ne plus servir à rien : je traitais les dossiers de gens mécontents pour qui je cherchais des solutions et proposais des médiations, ou transmettais le dossier à l'assureur de l'hôpital. J'animais une équipe, je prenais des décisions, recevais des compliments. Plus rien de tout cela.

Puis quand mon amie a déménagé en Guadeloupe l'année dernière, j'ai souffert de cette séparation brutale. Ensemble nous avions organisé des sessions de femmes sur notre ville, des réunions et des week-ends qui ont eu un impact spirituel important. Au chagrin de la distance, s'ajoutait l'impression de ne plus rien faire de grand pour servir le Seigneur.

Jusqu'à ce que je regarde d'un peu plus près ce qui me touche quotidiennement…

Mon service pour Dieu et les autres commence à la maison tout comme l'évangélisation commence dans notre foyer, dans notre entourage, et par la relation et le témoignage que nous donnons aux autres. A quoi cela servirait-il de prier : « Seigneur utilise moi, si je ne suis pas à l'écoute des besoins de ma propre famille, de mes voisins, de mes amis non chrétiens, et bien sur de mes frères et sœurs ? ».

Tant de personnes attendent un peu d'aide, de réconfort, de visite ou de soutien spirituel. Inutile d'aller bien loin. Dans mon église, je connais plusieurs personnes seules, malades ou déprimées. Pourquoi ne pas leur donner un peu de mon temps et prier avec elles ? Dans ma rue, une vieille dame a besoin d'aide pour faire ses courses. Je peux passer la voir pour lui apporter ce dont elle a besoin. Et quand mon amie handicapée est affaiblie par son hospitalisation à domicile, je lui prépare des plats individuels prélevés sur le gros plat familial du soir que j'ai cuisiné. Je congèle et je lui apporte quand je peux le faire.

Je n'ai certes plus les compliments du directeur du service clientèle pour mes compétences professionnelles, ni les applaudissements des foules qui se sont déplacées pour le weekend spirituel organisé. Je n'agis plus sous les projecteurs, mais dans l'ombre du besoin affectif, social ou spirituel de mes semblables. Mais la personne de mon entourage que je vais visiter ou aider avec mes petits moyens actuels, à l'abri des foules et du regard des autres, est aimée de Dieu et Dieu se réjouit. Peut être même qu'un jour c'est Jésus lui-même, que je vais servir ou visiter, qui sait ? Matthieu 25.40 : « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites ».

 

 

Sylvie Corman

(Source : TopChrétien)




09/01/2012
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